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    RESPECTER LES FAITS

    Réaction à un article du Monde

     

    Gérard Desbois a envoyé un texte à la médiatrice du Monde suite à un article paru le samedi 4 septembre (édition datée des 5 et 6 septembre) au sujet de la déprogrammation par Arte du documentaire "la cité du mâle" sur la violence faite aux femmes de banlieue. On ne joue pas impunément avec les faits lorsque l'on aborde de tels sujets.

    La « Page trois » du Monde daté des dimanche 5 et lundi 6 septembre 2010 est consacrée à la déprogrammation par Arte de « la cité du mâle », un documentaire de Caty Sanchez sur les violences faites aux femmes de banlieue. Je découvre cet article en rentrant de la manifestation contre tous les racismes après les propos scandaleux du président de la République à Grenoble fin juillet.

     

    Aborder les rapports garçons/filles dans les cités n’est pas un sujet facile. Sociologue, ayant habité la cité Balzac de Vitry sur Seine, lieu de tournage du documentaire, pendant 17 ans, j’attends la reprogrammation de l’émission d’Arte pour juger sur pièce. J’espère que le travail réalisé est plus sérieux que l’article du Monde qui lui est consacré.

     

    Que lit-on ? Après avoir rappelé la mort de Sohane, brulée vive, dans cette cité en 2002, et les événements qui ont suivi, Macha Séry, l’auteure de l’article, fait état d’un reportage réalisé par Cathy Sanchez en 2003, puis poursuit :

    En avril 2009, la journaliste est de nouveau à Vitry pour filmer la démolition de la tour d’immeuble où vivait Sohane,

    Sohane n’habitait pas la cité Balzac, mais la cité Bourgogne à quelques centaines de mètres. Deux tours ont été démolies dans le cadre le la rénovation de la cité : la première en 2007, la seconde, voici quelques semaines. Aucune en 2009.

     

    On peut estimer qu’il s’agit de détails, que ça fait plus vrai…. Je ne le pense pas. Quel crédit accorder à des observations et à des analyses si l’on ne respecte même pas des faits aussi anodins ? La relégation de populations dans des cités stigmatisées provoque une sensibilité exacerbée. La rénovation des cités avec la démolition d’immeubles où plusieurs générations ont vécu ne se fait pas sans traumatisme. Lorsque, en plus, on traite des questions aussi sensibles que les relations entre garçons et filles, dans un lieu où s’est déroulé un drame, on ne peut faire dans l’approximation. Les journalistes se plaignent souvent des difficultés qu’ils rencontrent lorsqu’ils veulent travailler dans les cités. Pour être acceptés, faudrait-il encore qu’ils, ou au moins certains d’entre eux, cessent de broder, même avec les meilleures intentions du monde.

     

     

    Gérard DESBOIS

    Vitry-sur-Seine

    08/09/2010


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  • Voici un article de Libération traitant de ce sujet.

     

    http://www.liberation.fr/tribune/01012290151-le-changement-climatique-et-le-pic-petrolier-imposent-l-alternative-energetique


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